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La Journée mondiale de la vie sauvage

La Journée mondiale de la vie sauvage (World Wildlife Day) est célébrée chaque année le 3 mars. Elle a pour objectif de sensibiliser le public à l’importance de la faune et de la flore sauvage, de leur diversité et de la nécessité de les préserver. Profitons de cet évènement pour comprendre le vivant, dont l’espèce humaine fait partie intégrante !

Une Grande aigrette vue à travers des branches
Grande Aigrette au lac de Grand-Lieu © M.Montoux

La Journée mondiale de la vie sauvage

Le 20 décembre 2013, la 68e session de l’Assemblée générale des Nations Unies décide de proclamer le 3 mars « Journée mondiale de la vie sauvage ». Cette date fait référence à l’adoption de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), le 3 mars 1973. Cet accord veille à ce que le commerce international des plantes et animaux sauvages ne menace pas la survie des espèces concernées.

En 2023, nous célébrons les 50 ans de la CITES qui, à ce jour, protège plus de 37 000 espèces d’animaux et de plantes. La collaboration entre les organisations – ONG, organisations philanthropiques et du secteur privé – et les agences des Nations Unies est essentielle pour continuer à garantir la conservation et l’utilisation durable de la faune ; et combattre le commerce illégal et l’épuisement de la faune.

C’est en 2014 que la Journée mondiale de la vie sauvage est célébrée pour la première fois. Il s’agit de rendre hommage à la faune et à la flore sauvage dans toute leur diversité ; et de faire connaître les multiples avantages que les espèces sauvages procurent aux hommes. Cette journée nous rappelle également l’urgence de renforcer la lutte contre la criminalité liée à la vie sauvage : elle peut provoquer l’extinction d’espèces et a de forts impacts environnementaux, sociaux et économiques.

Changer notre relation à la nature et à la vie sauvage

Les espèces sauvages peuvent rendre des services ou procurer des avantages à l’homme… Mais attention aux conséquences de « se servir de la nature » pour le seul intérêt de l’espèce humaine : cela peut avoir des conséquences néfastes pour l’ensemble de la vie sauvage et se retourner contre l’homme !

Prenons l’exemple d’introductions d’espèces exotiques sur le lac de Grand-Lieu. Classé en réserve naturelle sur 3500 hectares environ, ce havre de paix pour de nombreuses espèces faunistiques n’en est pas moins fragilisé par la présence d’espèces dites « exotiques envahissantes », telles que le ragondin ou la Jussie, qui déséquilibrent l’écosystème de Grand-Lieu.

Un champ de Jussies au bord du lac de Grand-Lieu
Un champ de Jussies au bord du lac de Grand-Lieu © MDL

Originaire d’Amérique du Sud, la jussie a été introduite en France métropolitaine au 19ème siècle afin de décorer les bassins d’ornement des jardins botaniques.

Ses capacités à s’adapter à différents milieux (terrestre, aquatique, pollué, etc.), croître et se reproduire rapidement (reproduction végétative) lui ont permis de coloniser une grande partie du pays : elle est présente à Grand-Lieu depuis la fin des années 1990.

Elle recouvre une grande partie des prés-marais, réduisant la biodiversité et diminuant la qualité nutritionnelle des prairies exploitées pour l’élevage extensif.

une espèce exotique envahissante à Grand-Lieu © Pixabay
Ragondin © Pixabay

Également sud-américain, le ragondin a été introduit en France métropolitaine à la fin du 19ème siècle pour l’utilisation de sa fourrure : lorsque cette activité est devenue économiquement moins intéressante, les ragondins d’élevage ont été libérés dans la nature.

L’espèce est devenue très commune près des zones humides car, tout comme la jussie, le ragondin s’adapte facilement à son nouvel environnement et se reproduit rapidement, car il n’a pas de prédateur naturel au stade adulte. Il consomme en grande quantité les plantes aquatiques et détériore les berges en creusant leurs terriers.

La Journée mondiale de la vie sauvage nous invite à changer notre relation à la nature : l’espèce humaine fait partie intégrante de la vie sauvage. La volonté de certain.es de tirer profit de la biodiversité pour leurs intérêts propres – esthétique, de confort, alimentaire – menace la durabilité de l’ensemble des espèces vivantes, y compris l’espèce humaine.

Agir pour la conservation de la vie sauvage

Le commerce lié au trafic des animaux sauvages reste problématique car frauduleux mais très développé : selon un article du National Geographic, ce commerce serait « le quatrième plus lucratif au monde après ceux des stupéfiants, des contrefaçons et des êtres humains ».

De nouvelles pratiques apparaissent, comme celle de l’adoption des Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC). Ce sont des espèces animales domestiques peu communes – hors chats et chiens – détenues par un individu telles que des oiseaux, des amphibiens, des reptiles etc.

Le Furet, un NAC (Nouvel animal de compagnie)
Exemple de NAC : le Furet est une espèce victime d’abandon fréquent © Pixabay

Afin d’éviter le commerce illégal, la détention de ces NAC est soumise à une réglementation stricte. Et, tout comme pour la détention d’animaux de compagnie plus « classiques », il est essentiel de se renseigner sur les besoins de ces espèces – qui peuvent être encore plus contraignants. Le risque : la maltraitance de l’animal, pouvant aller jusqu’à son abandon dans la nature. Les conséquences peuvent être dramatiques pour l’animal mais aussi pour l’écosystème local.

Des centres de soins pour protéger la faune sauvage

Des centres de soins pour la faune sauvage, ou centre de sauvegarde, ont pour mission d’accueillir des animaux sauvages en détresse et de leur apporter les soins nécessaires avant de les relâcher dans la nature : la France (DOM TOM inclus) en compte plus de 100, dont 3 en Loire-Atlantique.

Ajouter un centre à la liste, c’est l’objectif de l’association Faunalis ! Créée en 2020, cette association se situe à Saint-Mars-de-Coutais, dans le Pays de Retz, au cœur de 5 zones naturelles protégées (RAMSAR et Natura 2000) qui font de la région l’un des plus grands couloirs migratoires français de l’avifaune européenne. Faunalis a pour mission de sensibiliser à la protection de la nature : il est à l’origine du projet de création du futur centre de soins pour la faune sauvage du Pays de Retz. Une belle initiative à soutenir !

Logo de l'association Faunalis du Pays de Retz

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Collégiens en sortie nature regardent le ciel
© MDL - J. Jéhanin

LA MAISON DU LAC DE GRAND-LIEU, C’EST :

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