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Le lac de Grand-Lieu au printemps

Les oiseaux qui fredonnent en construisant leur nid, les fleurs qui poussent dans les arbres et les prairies, les papillons qui font des pirouettes dans les airs… C’est le printemps ! Suivez le guide et découvrez certaines espèces animales et végétales caractéristiques du lac de Grand-Lieu au printemps… avant de venir les observer à La Maison du Lac de Grand-Lieu !

Balade et observation sur les prairies humides près du lac de Grand-Lieu au printemps

Les oiseaux de Grand-Lieu au printemps

Au printemps, les oiseaux préparent la nidification

À l’approche du printemps, ça s’agite dans les arbres ! Vers le début du mois de mars, on entend les passereaux qui commencent à chanter et on peut les apercevoir confectionner leurs nids. Si l’hiver a été doux, cela peut même se produire dès la fin du mois de février.

Dans les prairies et marais proches du lac, les petits groupes de cisticoles des joncs se séparent pour débuter leur période de reproduction qui durera jusqu’à la fin de l’été. Non loin du Pavillon, au bord du lac de Grand-Lieu, des mésanges (orites) à longue queue construisent leur nid, qui prend la forme d’une petite boule composée de mousse, de lichens et de plumes.

Mésange (orite) à longue queue, oiseau présent près du lac de Grand-Lieu au printemps
Mésange (orite) à longue queue
Cisticole des joncs, oiseau présent près du lac de Grand-Lieu au printemps
Cisticole des joncs ©wiki

Le retour des oiseaux migrateurs à Grand-Lieu

Le printemps annonce également le retour des oiseaux migrateurs en provenance d’Afrique : passereaux, échassiers et rapaces profitent de la belle saison pour faire une halte sur le lac de Grand-Lieu, s’y reposer et s’y nourrir, avant de repartir vers le nord de l’Europe. Certains resteront sur le lac jusqu’au milieu de l’été pour se reproduire.

Les spatules blanches, quant à elles, débutent leurs allers-retours dans les roselières dès le mois de février pour établir leur première nichée ; une seconde nichée aura lieu en juin. Les ibis falcinelles arrivent habituellement à Grand-Lieu en mars et rejoignent les spatules blanches dans les roselières. Ces dernières années, avec les hivers de plus en plus doux, il n’est pas rare qu’ils pointent le bout de leur bec dès le mois de février.

Spatule blanche en vol, oiseau présent près du lac de Grand-Lieu au printemps
Spatule blanche en vol ©M.Montoux
Ibis falcinelle en vol, oiseau présent près du lac de Grand-Lieu au printemps
Ibis falcinelle en vol ©wiki

Le printemps, la période des parades nuptiales

Milan noir posé sur une branche, oiseau présent près du lac de Grand-Lieu au printemps
Milan noir ©M.Montoux

À partir du mois de mars, place au spectacle ! Les milans noirs, dont les cris résonnent dans le ciel, réalisent des numéros de voltige impressionnants lors de leur parade nuptiale qui débute peu de temps après leur arrivée sur le lac. Les parades des oiseaux sont remarquables, notamment celle du Grèbe huppé durant laquelle danses et offrandes sont de mise.

Les échasses blanches et les vanneaux huppés offrent également leurs plus beaux ballets dans les marais et sur le lac. Ce sont les deux espèces de limicole nicheur les plus abondantes sur le lac de Grand-Lieu. Comme tous les limicoles, ils se nourrissent de petits animaux présents dans la vase ou le sol.

Les petits bonds sautillants des échasses blanches en parade nuptiale ! ©MDL

Aux abords du lac, vous entendrez probablement le cri caractéristique de la Foulque macroule, semblable à un klaxon de vélo ! Si l’espèce est grégaire – vit en groupe – en dehors de la période de reproduction, à partir du mois de mars, c’est chacun pour soi : les couples défendent ardemment leurs territoires en poursuivant bruyamment leurs voisins !

En avril, prêtez attention au « cou-cou » qui résonne : c’est le chant reconnaissable que pousse le Coucou gris mâle afin d’attirer les femelles. En période de reproduction, la femelle coucou se met en quête d’un nid dans lequel pondre : en effet, plutôt que de construire son nid, elle utilise celui d’une autre espèce et y dépose son œuf, on appelle cela du parasitisme de couvée. Ainsi, la mère adoptive couve l’œuf du coucou puis nourrit l’oisillon, une fois l’œuf éclos. À Grand-Lieu, le Coucou gris parasite souvent le nid de la Rousserolle effarvatte, un petit passereau paludicole – des marais – qui niche dans les roselières.

Foulque macroule et ses petits, oiseau présent près du lac de Grand-Lieu au printemps
Foulque macroule et ses petits ©M.Montoux
Coucou gris, oiseau présent près du lac de Grand-Lieu au printemps
Coucou gris ©wiki

D’autres espèces animales à Grand-Lieu au printemps

Grand-Lieu accueille plus de 300 espèces d’oiseaux… Mais pas seulement ! Au printemps, de nombreuses espèces se reproduisent sur le lac de Grand-Lieu.

Au bord de l’eau, des nageoires s’agitent : les carpes communes déposent leurs œufs dans la végétation en eau peu profonde. Une seconde ponte aura lieu en été. La nuit, les chants puissants des mâles rainettes vertes se font entendre. Ces petites grenouilles de 4 à 5 grammes émettent des vocalises pouvant atteindre 80 décibels, soit l’équivalent d’une rue à fort trafic ! La saison annonce également l’arrivée des civelles, jeunes anguilles d’Europe. Menacées d’extinction, les anguilles sont de moins en moins nombreuses et remontent les rivières de moins en moins loin.

Carpe commune, poisson présent près du lac de Grand-Lieu au printemps
Carpe commune ©wiki
Rainette verte, grenouille présente près du lac de Grand-Lieu au printemps
Rainette verte ©wiki
Daphnie, un crustacé filtreur de phytoplancton
Daphnie ©wiki

Tout comme à la surface, mais peut-être de manière moins visible, des changements s’opèrent également sous l’eau ! Grand-Lieu abrite une grande diversité de phytoplancton avec près de 400 espèces recensées sur le lac !

L’arrivée des beaux jours est favorable à la reproduction des diatomées, microalgues enveloppées d’une « coque » de silice transparente, qui composent majoritairement le phytoplancton au printemps. C’est alors que les daphnies, prédateurs du phytoplancton, entrent en jeu ! Ces petits crustacés, appartenant au zooplancton, sont d’excellents filtreurs de phytoplancton…

La suite dans l’article consacré au lac de Grand-Lieu en été, patience ! 😉

Grand-Lieu au printemps : une végétation accueillante pour de nombreuses espèces

Saule roux en floraison près du lac de Grand-Lieu au printemps
"Chaton" d'un saule roux ©wiki

Au début du mois de mars, au niveau de la prairie inondable, on aperçoit les saules roux en pleine floraison : appelées « chatons », leurs fleurs leur donnent un aspect duveteux. Les saules des roselières accueillent les colonies des échassiers sur le lac de Grand-Lieu.

👀 Le saviez-vous ? Il existe des « saules mâles » et des « saules femelles ». L’arbuste porte soit des fleurs mâles, possédant uniquement des étamines, soit des fleurs femelles, possédant uniquement des pistils.

Au mois d’avril, la végétation sur le lac de Grand-Lieu et ses abords passe du brun au vert tendre. Lorsque l’eau se retire des prairies inondables, elle laisse place à une couverture de fleurs blanches, roses et jaunes : cardamines des prés, renoncules et iris des marais se succèdent au cours du printemps. Les premiers papillons apparaissent, dont l’Aurore, petit papillon blanc volant de février à juin à la recherche de l’une de ses plantes hôtes favorite : la Cardamine des prés.

👀 Le saviez-vous ? La Cardamine des prés appartient à la même famille que la moutarde ou le colza. Aussi appelée Cressonnette, ses feuilles se mangent en salade. La chenille de l’Aurore consomme aussi bien les fleurs que les fruits et feuilles de Cressonnette.

Cardamine des prés, fleur présente près du lac de Grand-Lieu au printemps
Cardamine des prés ©MDL
Aurore, papillon présent près du lac de Grand-Lieu au printemps
Aurore ©MDL

Le printemps est également synonyme de baisse du niveau d’eau pour le lac de Grand-Lieu. Avec le retrait de l’eau et le départ des canards hivernants, les cortèges d’oiseaux changent progressivement. À cette saison, le canard nicheur le plus représenté sur le lac de Grand-Lieu est le Fuligule milouin. Ces canards plongeurs affectionnent une végétation aquatique dense pour se reproduire.

Les grandes aigrettes et hérons cendrés quittent les champs et prairies voisins pour revenir pêcher sur le lac. Les oies cendrées et leurs petits viennent brouter l’herbe tendre des prairies humides au milieu du printemps. En avril, les feuilles de nénuphars commencent à faire surface, c’est à cette période que les guifettes moustacs viennent nicher en colonie sur les herbiers flottants. Ces migratrices transsahariennes repartiront vers le sud au début de l’été. Avec ses 1500 hectares, l’herbier de nénuphars est l’un des plus grands d’Europe de l’Ouest : il accueille 27% de la population nationale de Guifette moustac !

Guifette moustac en vol au dessus du lac de Grand-Lieu au printemps
Guifette moustac en vol © M.Montoux
Héron cendré, oiseau présent sur le lac de Grand-Lieu au printemps
Héron cendré ©MDL
Héron cendré, oiseau qui se nourrit sur le lac de Grand-Lieu au printemps
Une Grande Aigrette en plein repas ©M.Montoux

Cette présentation des espèces animales et végétales qui peuplent Grand-Lieu au printemps n’est bien sûr qu’une sélection : il y a tant de vie qui s’éveille à observer ! Rendez-vous au mois de juin pour en savoir plus sur le lac de Grand-Lieu en été ! 😊

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